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Libération

La coopération nouvelle est annoncée à Paris

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France Coopération internationale est chargée de promouvoir l'expertise française.
publié le 3 septembre 2003 à 0h50

Fini le bon vieux temps du coopérant à la papa, robuste et adapté au terrain mais tellement «tropicalisé» que son rendement finissait parfois par laisser à désirer. Lasse, la France, qui avait «exporté» jusqu'à 20 000 coopérants au début des années 80, n'envoie plus aujourd'hui que 2 300 experts sous les tropiques. En coopération internationale comme partout ailleurs, l'heure est à la «flexibilité» et aux «économies d'échelle», c'est-à-dire aux missions courtes et ciblées menées par des experts pressés en costume cravate et attaché-case. La France, connue pour l'excellence de ses hauts fonctionnaires héritiers de la prestigieuse Ecole nationale de la France d'outre-mer, a longtemps dédaigné l'auditing, cet affreux concept dans lequel excellent les perfides Anglo-Saxons, c'est-à-dire tous ceux qui ne parlent pas français...

Retour sur investissements. Mais, lassés de remplir les caisses des institutions internationales ­ FMI, Banque mondiale, Fonds européen de développement e tutti quanti ­ sans voir venir de «retour sur investissements», les diplomates français ont fini par créer une structure ad hoc destinée à promouvoir l'expertise française, qu'elle soit publique ou privée. Concrètement, France Coopération internationale (FCI), dont les locaux se trouvent... dans la cour du ministère de la Coopération, fonctionne à la fois comme un cabinet de chasseurs de têtes et une gigantesque banque de données (1) de tout ce qui se fait en matière de projets de développement dans le mo