Menu
Libération

L'heure de vérité pour Abou Mazen

Article réservé aux abonnés
Le Premier ministre réclame la confiance du Parlement palestinien.
publié le 4 septembre 2003 à 0h51

Jérusalem de notre correspondant

La veillée d'armes de ces derniers jours doit prendre fin, en théorie, aujourd'hui. Du côté palestinien, avec la session, à Ramallah, du Conseil législatif palestinien (Parlement), devant lequel le Premier ministre Mahmoud Abbas (alias Abou Mazen) doit présenter le bilan des cent premiers jours de son gouvernement. Et, surtout, demander un vote de confiance, au risque de démissionner, afin de trancher le conflit qui l'oppose, depuis plusieurs jours, voire quelques semaines, à Yasser Arafat, président de l'Autorité. Côté israélien aussi, où l'on attend les résultats de ce bras de fer: le départ d'Abou Mazen et le retour sur le devant de la scène de Yasser Arafat ouvriraient des options politiques et militaires, surtout à Gaza, tenues, pour l'heure, en lisière.

En premier lieu, Abou Mazen veut réitérer sa demande d'un contrôle intégral des organes de sécurité palestiniens. Pour l'heure, en tant que ministre de l'Intérieur, avec son ministre de la Sécurité intérieure, Mohamed Dahlan, il n'a la responsabilité que de trois branches des forces de sécurité palestiniennes: la police, la défense civile et la sécurité préventive. Le plus gros des forces de sécurité, les quelque 35 000 membres de la Force de sécurité nationale ainsi que le renseignement, la marine et la police aux frontières, sont sous le commandement d'Arafat. Au cours des dernières semaines, les Etats-Unis ont accru leur pression sur ce dernier pour qu'il remette l'entière responsabilit