Londres de notre correspondant
Les cinq coups de feu tirés hier contre l'ambassade britannique à Téhéran témoignent de l'extrême tension entre les deux pays. La chancellerie, qui ne déplore aucun blessé, a dû fermer ses portes. L'Iran, qui dénonce un acte «irresponsable», avait confirmé quelques heures plus tôt le rappel de son ambassadeur à Londres, Morteza Sarmadi, pour «consultation».
Centre juif. Une mesure qui traduit la colère de ses dirigeants après l'arrestation, le mois dernier, par Scotland Yard, d'un de ses ressortissants. Hadi Soleimanpour, un ex-diplomate iranien, poursuivait des études de troisième cycle à l'université de Durham (nord de l'Angleterre) lorsqu'il a été interpellé le 21 août à la demande d'un juge argentin. Celui-ci est alors chargé de l'enquête sur l'attentat contre un centre juif qui avait fait 85 morts et près de 200 blessés le 18 juillet 1994 à Buenos Aires. Le magistrat, Juan Galeano, est convaincu de la responsabilité de la République islamique dans cette attaque et a délivré des mandats d'arrêt contre treize Iraniens. Soleimanpour, qui était ambassadeur en Argentine au moment des faits, a été placé en détention provisoire.
Radicaux. Londres s'abrite derrière l'indépendance de la justice. Mais l'Iran promet des «actions vigoureuses» si Soleimanpour n'est pas libéré. Son représentant, Morteza Sarmadi, a été reçu lundi par le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, avant de quitter Londres. L'entretien n'a rien donné.
Le vice-président iranien,