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Libération

Israel: sang pour sang

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publié le 10 septembre 2003 à 0h55

Jérusalem de notre correspondant

Alors que tout le pays était, depuis plusieurs jours en «alerte 3», un degré avant la déclaration de l'«état de guerre», Israël a connu hier deux attaques terroristes. Vers 22 h 30, un attentat-suicide faisait au moins sept morts et vingt-huit blessés à l'entrée du Hillel café, rendez-vous de la jeunesse branchée de Jérusalem-ouest. Craignant d'autres bombes, la police et les gardes-frontières ont fait refluer la foule. Un père s'est précipité sur place en quête de sa fille qu'il n'a pas retrouvée.

«Cible légitime». Quelques heures plus tôt, un premier attentat avait fait au moins sept morts, outre le kamikaze, et quinze blessés, dont dix graves, dans une région relativement calme, au sud de Tel-Aviv, près de Richon-Letsion.

Peu avant 18 heures, un kamikaze s'est fait exploser avec une charge de 4 à 5 kilos, bourrée de clous et de ferraille, près d'un arrêt de bus, où se trouvaient de nombreux soldats, entre l'entrée du camp militaire de Tsrifin et l'hôpital Assaf Harofé. Les trampiada, stations d'autostop et de bus aménagées spécialement pour les soldats, ont souvent été la cible d'attentats. Beaucoup sont désormais équipées de barrières afin d'empêcher des attaques à la voiture piégée. Il se pourrait que ces attentats représentent aux yeux du Hamas, qui les a revendiqués dans un communiqué à la chaîne Al-Jezira, une cible «légitime», selon sa propre définition, par opposition aux cibles civiles. Condamnations. En visite en Inde, le Premier min