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Libération

La Chine n'est pas prémunie contre les rumeurs

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Malgré la confiance des autorités, la population craint un retour de l'épidémie.
publié le 10 septembre 2003 à 0h55

Pékin de notre correspondant

Les rumeurs ont repris, comme au printemps. «Il parait que les premiers cas de Sras sont apparus à Pékin», assure un producteur de la télévision chinoise. Une employée de bureau a vu une grande effervescence dans un hôpital de la capitale chinoise et en a conclu que le Sras est de retour...

A plusieurs reprises, le gouvernement chinois a formellement démenti ces rumeurs, et a assuré qu'aucun cas de Sras n'avait été enregistré en Chine. Après avoir été pris en flagrant délit de mensonge sur l'ampleur de l'épidémie en avril, il paraît difficile de l'imaginer cacher de nouveau la vérité sur une affaire qui mobilise tant d'attention. Mais l'opinion a appris à se méfier de l'information officielle et reste sur ses gardes.

Le gouvernement assure que toutes les précautions ont été prises en cas de réapparition du virus, en particulier dans le milieu hospitalier, au coeur de sa propagation. Les autorités sanitaires, reprises en main par l'énergique vice-Première ministre Wu Yi, travaillent avec l'Organisation mondiale de la Santé depuis la fin de la première flambée, pour mettre en place à coups de millions de dollars un système d'alerte épidémiologique inexistant jusque-là. Même si les Chinois, sceptiques, soulignent qu'on ne corrige pas en quelques mois des années d'absence d'investissement dans un système en déliquescence.

On peut néanmoins faire confiance au gouvernement pour tout mettre en oeuvre afin d'éviter qu'un éventuel retour du Sras ne prenne la