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Libération

Yasser Arafat sur la sellette

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Désigné comme responsable, les officiels israéliens réclament son expulsion.
publié le 10 septembre 2003 à 0h55

Jérusalem de notre correspondant

Quelques minutes après l'attentat devant le camp militaire de Tsrifin, une alerte a été lancée dans le centre d'Israël et à Jérusalem, par crainte d'autres attentats. Dans les jours précédents, trente-sept alertes spécifiques avaient été lancées, des barrages avaient été déployés dans tout le pays. C'est dire que nul ne doutait qu'interviendrait la «vengeance inoubliable», promise par le Hamas après l'attaque ratée, samedi à Gaza, contre son chef, le cheikh Ahmed Yacine et sa direction. A l'annonce du premier attentat, comme à chaque fois, les réactions tonitruantes se sont multipliées de manière aussi automatique que le cycle des représailles. Abdelaziz al-Rantissi, l'un des responsables du Hamas, lançait que «c'est le prix des crimes d'Israël». De leur côté, des officiels israéliens promettaient de «poursuivre la lutte contre le Hamas», mais désignaient Yasser Arafat comme «responsable» pour avoir «empêché son gouvernement d'oeuvrer contre le Hamas». Et, comme c'est le cas depuis plusieurs jours, appelaient à son «expulsion».

Loi non écrite. Quelques hypothèses peuvent être avancées : soit le Hamas, qui ne pouvait pas s'abstenir de réaction, compte tenu de la loi non écrite de ce conflit qui veut que le sang appelle le sang, se contentera de ces attentats. Soit, il les multipliera en «une vague de terreur» qu'il avait annoncée. Cependant, les récentes attaques d'Israël pour le décapiter et la précision même des renseignements qui ont permis d