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Libération

Ariel Sharon écourte sa visite en Inde

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publié le 11 septembre 2003 à 0h56

Ariel Sharon a quitté New Delhi pour rejoindre Tel-Aviv, hier soir, écourtant sa visite officielle en Inde d'une journée en raison des attentats de mardi en Israël. Son passage à New Delhi, le premier d'un chef de gouvernement israélien, aura été l'occasion d'opérer un rapprochement stratégique entre les deux pays, notamment sur la question du terrorisme. «Nous devons être déterminés à combattre la terreur», a martelé Sharon. Son homologue indien, Atal Behari Vajpayee, s'est lui félicité de cette visite «historique». Ancien leader des non-alignés, l'Inde est traditionnellement un allié du monde arabe et donc un fervent défenseur de la cause palestinienne. L'établissement de relations diplomatiques avec Israël ne date que de 1992. Ces dernières années, les deux pays se sont rapprochés avec l'arrivée au pouvoir du BJP, le parti nationaliste hindou. Israël est devenu l'un des principaux fournisseurs d'armes de New Delhi. La visite de Sharon illustre les tiraillements de la politique étrangère indienne depuis le 11 septembre, écartelée entre son héritage de l'ère des non-alignés, et de l'autre sa volonté de devenir un allié privilégié des Etats-Unis dans le nouvel ordre mondial. Un membre de la délégation israélienne a évoqué un «triangle stratégique» entre Israël, l'Inde et les Etats-Unis en matière de lutte contre le terrorisme d'inspiration «islamique radicale». Le rapprochement israélo-indien inquiète ainsi le Pakistan, qui a exprimé «ses plus grandes craintes» à l'idée que