Jérusalem de notre correspondant
Le président égyptien, Hosni Moubarak, s'est dit, hier, disposé à accueillir le président de l'Autorité palestinienne s'il venait à être expulsé, mais que ce serait «une erreur fatale». A Ramallah, où les troupes israéliennes ont pénétré hier, les aides de Yasser Arafat ont pris des dispositions pour sa protection, au cas où les soldats interviendraient à la Mouqata'a, où il est enfermé depuis décembre 2001. Assaut possible ? Nouveau siège et aggravation de son confinement ? «Pour le moment, nous le tenons étroitement en laisse. Nous n'avons pas touché à son téléphone et, pour les visites, nous verrons plus tard», a déclaré un haut responsable israélien, dans la suite du Premier ministre israélien, Ariel Sharon, lors de sa visite en Inde, qu'il a écourtée pour rentrer hier soir.
Désarroi actuel. Reste l'option de l'expulsion. Sur ce point, l'opinion israélienne, à en croire un sondage du quotidien Haaretz (centre gauche, camp de la paix), balance : l'expulsion d'Arafat aurait sa préférence (28 %), un peu avant son confinement accru (27 %), et avant son élimination physique (18 %), contre la poursuite de la politique actuelle (20 %). Comme dans bien des sondages, ce genre de réactions, collectées avant les derniers attentats, est un instantané du désarroi actuel. Elles auraient été moins extrêmes pendant le court cessez-le-feu et seraient pires ces jours-ci. «Avec Arafat au pouvoir, on ne peut rien faire», disent les Israéliens. «Sans lui, on ne