Jérusalem
de notre correspondant
«Nous ferons ce que nous avons à faire», a répondu un Ariel Sharon laconique, en Inde, avant son retour, ce matin en Israël, à une question sur sa riposte après les attentats d'avant-hier, à Tsrifin et à Jérusalem, qui ont fait 15 morts. La réunion du cabinet de sécurité est prévue dès son arrivée, et les hypothèses vont bon train sur l'ampleur des représailles. Outre la lutte à mort contre le Hamas, c'est le sort de Yasser Arafat qui est en jeu. Est-ce à lui que pensait Ariel Sharon en parlant des «incitateurs au terrorisme» ? La droite l'espère, la gauche et le centre le redoutent.
Entre-temps, dès hier matin, des avions israéliens ont bombardé la demeure de Mahmoud Zahar, l'un des responsables du Hamas. Lui-même a été blessé ainsi que son épouse, trois personnes ont été tuées, dont son fils et deux de ses gardes du corps (lire page suivante). «L'ennemi sioniste portera désormais la responsabilité que nous prenions pour cible les maisons et les bâtiments sionistes, partout en Palestine occupée», ont proclamé les brigades Ezzedine Al-Qassam, branche armée du Hamas, qui ont revendiqué les attentats de la veille. Par ailleurs, les Tanzim, branche armée du Fatah, auraient, eux aussi, revendiqué ces attentats, selon la deuxième chaîne de la télévision israélienne. Hier soir, l'alerte a été rétablie à Jérusalem et dans la plaine du Saron, par crainte de nouveaux attentats.
Arrestations. Dans la matinée, les troupes israéliennes ont pris position sur