Les familles des victimes de l'attentat du DC-10 d'UTA en 1989 sont parvenues à un accord avec la Libye sur le versement d'indemnisations, ouvrant la voie au vote aujourd'hui à l'ONU d'une résolution sur la levée des sanctions contre Tripoli. La France avait menacé d'y opposer son veto tant que la Libye n'acceptait pas de réévaluer les compensations initiales. Elle avait provoqué l'exaspération de Londres et de Washington, pressés de voir la résolution adoptée, et celle de Tripoli, impatient de retrouver une place sur la scène internationale.
«La France n'a plus d'opposition à ce que le Conseil de sécurité vote le plus rapidement possible la levée des sanctions contre la Libye», a déclaré hier le chef de la diplomatie, Dominique de Villepin, aux côtés des représentants des familles des victimes qui négociaient avec la Fondation Kadhafi (dirigée par le fils du colonel). L'accord établit le principe d'une indemnisation «juste et équitable» dont le montant sera fixé d'ici un mois, a indiqué la représentante de SOS Attentats. Françoise Rudetzki a précisé que ce montant, et les modalités de son versement, sera décidé lors de négociations entre la Fondation Kadhafi et les représentants de SOS Attentats et du collectif des familles qui représentent les victimes.
L'objectif était de parvenir à un traitement «équitable» après l'accord conclu en août sur l'indemnisation des victimes de l'attentat de Lockerbie en 1988. Tripoli s'était alors engagé à verser 2,7 milliards de dollars aux fa