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Libération

A Bagdad, Powell tente de redorer l'image de l'Amérique

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Le secrétaire d'Etat promet des «élections libres», sans fixer de date.
publié le 15 septembre 2003 à 0h59

Après une réunion à Genève et une escale au Koweït pour parler de la situation en Irak, le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, est finalement arrivé hier à Bagdad, pour jeter son premier coup d'oeil au pays occupé depuis cinq mois par les troupes de la coalition. Les attaques contre les forces américaines se multiplient en Irak et l'hostilité grandit dans les rues : la situation sécuritaire a occupé presque tout l'emploi du temps de Powell. Et sa conférence de presse, où pas une mesure ne fut annoncée, visait exclusivement à tenter de redorer l'image de l'Amérique : «Nous sommes venus en libérateurs et non en occupant. Nous en avons l'expérience, nous avons libéré beaucoup d'autres pays. Les seuls mètres carrés que nous occupons sont les cimetières où sont enterrés nos morts.» Colin Powell promet des «élections libres» et la «démocratie en mouvement». Fuse une question : «Alors pourquoi les scrutins ont-ils été repoussés ?» Réponse : «Ils n'ont jamais été programmés. Ils n'ont donc pas été repoussés.»

Souveraineté. La veille à Genève, Colin Powell avait rencontré à l'initiative du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, ses homologues des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité. Sur le fond, les désaccords subsistent entre la France et les Etats-Unis, même si chacun s'emploie à désamorcer la crise diplomatique qui couve. Kofi Annan a précisé que les discussions ont porté sur «la création d'une force multilatérale», dont le principe semble être désormais ac