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Libération

L'hommage de Powell aux Kurdes irakiens tués en 1988

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Les Etats-Unis n'avaient pourtant pas réagi à l'époque.
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publié le 16 septembre 2003 à 1h01

Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, a rendu hommage, hier, à Halabja (Irak) aux quelque 5 000 Kurdes irakiens tués en 1988 par les gaz de combat de Saddam Hussein, au moment où le conseil de gouvernement transitoire étudiait à Najaf, la «ville sainte» chiite, les questions de sécurité.

Héros. L'étape kurde de Colin Powell visait à rappeler que, par le passé, Saddam Hussein a utilisé des armes de destruction massive (ADM) contre son propre peuple. A l'époque, la communauté internationale et les Etats-Unis ne s'en étaient guère émus. George Bush père avait même, en septembre 1988, bloqué une résolution du Congrès américain qui prévoyait des sanctions contre l'Irak.

«Je ne vais pas vous dire que le monde aurait dû agir plus tôt, vous le savez. Ce qui s'est passé à Halabja ne doit plus jamais arriver», a lancé hier Colin Powell, accueilli en héros par la population massée dans les rues. Puis, dans une ambiance recueillie, il a participé avec les chefs des deux principaux partis kurdes, Massoud Barzani, pour le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), et Jalal Talabani, pour l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), à une cérémonie à la mémoire du massacre de 1988. Bahram Saleh, le «Premier ministre» de cette partie du Kurdistan, a souligné qu'«il y a quinze ans la plus grande partie du monde a refusé de voir quel démon était Saddam Hussein et a refusé de réagir». Il a aussi martelé que les Kurdes sont «les alliés des Américains».

Lance-roquettes. Par ailleurs, les actions con