Londres de notre correspondant
Déjà très distante, la perspective d'un référendum britannique sur l'euro vient de s'éloigner un peu plus. Avant même le «non» suédois, la tenue d'un scrutin au Royaume-Uni durant l'actuelle législature, qui s'achèvera en 2006 au plus tard, semblait sérieusement compromise. Tony Blair paraissait trop affaibli par le scandale des armes irakiennes de destruction massive pour s'engager à brève échéance dans une campagne aussi périlleuse. L'échec de son homologue social-démocrate et surtout l'ampleur du désaveu qu'il a subi ne peuvent que l'inciter à davantage de prudence.
Officiellement, les dirigeants du New Labour affirment que le rejet massif des Suédois ne modifie en rien leur position. Ils continuent de se dire prêts à rejoindre la monnaie unique dès que les conditions économiques le permettront. Sur la base des cinq tests qu'il s'est fixée, le chancelier de l'Echiquier, Gordon Brown, avait rendu en juin un avis négatif, mais promis de procéder à une nouvelle évaluation au printemps prochain et d'accélérer les réformes nécessaires à la réussite de son examen de passage.
Investissements en baisse. «Nous estimons qu'il est toujours dans l'intérêt de la Grande-Bretagne d'entrer dans l'euro dès lors que les circonstances sont réunies, mais pas avant», a insisté Peter Hain, le ministre chargé des relations avec le Parlement, avant même de connaître les résultats. A nouveau, il a mis en garde ses concitoyens contre le danger de rester en dehors de l'U