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Libération
Reportage

Le cirque préélectoral se prolonge en Californie

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Report de l'élection du gouverneur faute de matériel fiable.
publié le 17 septembre 2003 à 1h01

«Va-t-on renvoyer notre gouverneur ?»: le feuilleton californien a connu lundi un superbe rebondissement : les élections prévues pour le 7 octobre sont maintenant reportées à une date ultérieure. Trois juges (démocrates) de la cour d'appel de San Francisco ont en effet décidé que les machines vétustes à punch cards ­ à cartes perforées ­ utilisées dans les grandes villes de Los Angeles, San Diego et Sacramento risquaient de provoquer un tel nombre d'erreurs que le résultat serait contestable. Ce sont les mêmes machines qui avaient entraîné le recomptage des votes en Floride au cours de la finale Bush-Gore pour la présidentielle. Les associations de défense des citoyens ­ regroupées autour de l'ACLU (American Civil Liberties Union) ­ qui avaient demandé le report des élections, avaient jusque-là été déboutées. Il reste à la Cour suprême de trancher si elle se saisit de l'affaire ou pas.

En attendant la situation est de plus en plus confuse. Dans un mouvement sans précédent, les habitants de Californie, sachant leur Etat au bord de la faillite, avaient recueilli un nombre suffisant de pétitions pour mettre aux voix le «rappel» du gouverneur Gray Davis, pourtant réélu en novembre dernier. L'idée que les citoyens peuvent à chaque instant vider leurs responsables politiques risquait de faire école, le Nevada s'apprêtant à suivre l'exemple californien.

Coup de pompe. Ces élections sont devenues une affaire nationale et internationale quand Arnold Schwarzenegger a annoncé sa candidat