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Libération

Affaire Kelly : mea-culpa de la BBC

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Elle a reconnu ses erreurs dans le dossier sur la menace irakienne.
publié le 18 septembre 2003 à 1h02

Londres de notre correspondant

Sur la défensive, la BBC fait son mea-culpa. Son journaliste, Andrew Gilligan, qui avait accusé le gouvernement travailliste d'avoir exagéré la menace irakienne a reconnu, pour la première fois hier, avoir commis des «erreurs». Lors de son second interrogatoire devant la commission d'enquête présidée par lord Hutton, il a continué cependant d'assumer l'essentiel des propos qu'il prête au scientifique David Kelly.

Le 29 mai, son reportage sur Radio 4 avait provoqué un petit séisme. Il mettait en cause le dossier publié quelques mois plus tôt par le gouvernement sur l'arsenal irakien et citait un «haut responsable» impliqué «dans sa préparation». Downing Street, disait-il, avait «transformé» le document établi par les services de renseignements, afin de le rendre «plus sexy». «L'affirmation comme quoi des armes de destruction massive pouvaient être déployées en quarante-cinq minutes était l'exemple classique». Selon son informateur, cet élément reposait sur une «source unique», «non crédible», et avait été ajouté contre son «gré» et celui de ses collègues.

Extrapolation. Rappelé à la barre, il a dû battre en retraite sur certains points. A 6 h 07, le 29 mai, il avait expliqué à l'antenne que «le gouvernement savait probablement que le chiffre de 45 minutes était faux». Une accusation qui a disparu dans les bulletins suivants. Andrew Gilligan a admis hier que c'était une simple extrapolation. «C'était une conclusion logique que l'on pouvait tirer [de