Hans Blix, l'ex-responsable des inspecteurs en désarmement de l'ONU, a, une fois de plus, enfoncé le clou, hier, affirmant que l'Irak s'était probablement débarrassé de ses armes de destruction massive (ADM) il y a «au moins dix ans», mais que Saddam Hussein avait fait croire le contraire pour dissuader d'éventuelles attaques. «On peut mettre sur sa porte une pancarte "attention au chien", sans pour autant avoir un chien», a-t-il expliqué en assurant que ces suggestions étaient «déjà connues des Etats-Unis». Ces déclarations surviennent au moment où une nouvelle bande sonore attribuée à Saddam somme Américains et Britanniques de quitter l'Irak «dans les plus brefs délais et sans aucune condition», et appelle les Irakiens à intensifier la «résistance». Diffusée par une télévision de Dubaï, la voix dont l'authenticité est étudiée par la CIA estime qu'il est possible de négocier un retrait avec les membres de l'ancien «commandement irakien», actuellement détenus par les forces de la coalition. Le dernier message attribué au raïs déchu avait été diffusé le 1er septembre.
Hier, les Etats-Unis reconnaissaient détenir 10 000 prisonniers en Irak, soit près du double du nombre avancé jusqu'à présent par l'armée américaine, mais niaient qu'il y ait parmi eux huit soldats de la coalition. «Il n'y a aucune preuve de cela.» Selon Washington, ces hommes sont détenus pour avoir attaqué les forces de la coalition ou sont soupçonnés d'être impliqués dans ces opérations. Toujours selon les