Stockholm
de notre correspondant
Au lendemain de l'interpellation du meurtrier présumé d'Anna Lindh, la police suédoise demeurait hier sur sa ligne adoptée dès le départ de l'enquête, il y a une semaine : une extrême prudence verbale. Lors de la conférence de presse quotidienne de 15 heures à l'hôtel de police, la procureure Agneta Blidberg a répété que l'homme interpellé «n'est pas très différent de celui des photos» publiées depuis ce week-end. Ni elle ni Leif Jennekvist, chef de la police criminelle de Stockholm et responsable de l'enquête, ne veulent confirmer que l'homme incarcéré dans le même bâtiment est celui des photos, filmé par une caméra de surveillance trois minutes avant l'agression de la ministre des Affaires étrangères.
Autres pistes. Du coup, un certain doute s'installe dans l'opinion : l'homme incarcéré est-il bien le meurtrier ? Selon la radio suédoise, l'homme aurait nié les faits, ce que la police se refuse à commenter. «Il y a toujours un risque que nous ayons interpellé le mauvais homme», a dit Carin Götblad, commissaire principale de la police de Stockholm. Leif Jennekvist a confirmé que parallèlement à l'interrogatoire, qui a démarré hier après-midi, la police recherchait toujours d'autres personnes «intéressantes» et encourageait le public à continuer à leur envoyer tout renseignement lié au meurtre. Agneta Blidberg a annoncé que la justice avait jusqu'à vendredi 12 heures pour inculper le suspect ou le relâcher.
Cordon de sécurité. Si la police est off