Bogota de notre correspondant
Les Colombiens ne savent toujours rien des responsables de l'enlèvement, vendredi dernier, de huit touristes étrangers dans le nord du pays. Les qua tre Israéliens, ainsi que deux Britanniques, un Espagnol et un Allemand, étaient arrivés la veille avec d'autres randonneurs sur le site archéologique précolombien de Ciudad Perdida, dans la Sierra Nevada.
Treillis. Après une nuit dans le massif montagneux, ils ont été réveillés à 5 heures du matin par une dizaine d'hommes armés en treillis. Les inconnus ont écarté les plus faibles et les moins bien équipés, leur dérobant au passage leurs objets de valeur. Avec quatre autres étrangers et les deux guides colombiens, il est relâché et marchera près de deux jours pour enfin dénoncer, dimanche, l'enlèvement de ses huit compagnons d'excursion.
Depuis, les ravisseurs, en fuite avec les captifs, n'ont rien revendiqué. «Ils n'avaient rien qui permette de les identifier», affirme le général Leonel Gomez, chef de l'armée de terre dans la zone. D'après les cinq étrangers libérés, qui parlent un espagnol hésitant, les kidnappeurs se sont présentés comme des paramilitaires, groupe antiguérilla irrégulier membre des Auto défenses unies de Colombie (AUC, 13 000 hommes). Les milices locales, dont le chef est sous le coup d'une procédure de confiscation de biens pour trafic de drogue, contrôlent en effet la majorité de la Sierra Nevada. Certains de ses membres ont été liés, il y a deux ans, à l'assassinat d'un enquêteu