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Libération

Le Tchad soigne ses liens avec la France

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Le président Idriss Déby en visite à Paris.
publié le 19 septembre 2003 à 1h03

Après avoir séjourné cet été dans la capitale française pour raisons de santé, le président du Tchad, Idriss Déby, a entamé, mercredi, une visite officielle de trois jours à Paris afin de renforcer «les liens de coopération entre les deux pays». Des liens déjà plus que substantiels : Paris est le premier partenaire au développement du Tchad, un pays où stationne toujours un millier de militaires français dans le cadre de l'opération Epervier lancée en 1986.

Perturbateur. Mais le voyage d'Idriss Déby intervient surtout dans un contexte de recomposition régionale accélérée. Paris vient juste de solder ses comptes sur l'affaire de l'attentat contre le DC-10 d'UTA avec la Libye, le grand voisin du Nord qui a longtemps joué les perturbateurs au Tchad. Au Sud, la République centrafricaine a connu l'une de ses transitions militaires agitées dont elle est coutumière. En mars, le général François Bozizé a chassé le président Ange-Félix Patassé avec l'aide active de N'Djamena. Les Tchadiens occupent aujourd'hui des positions stratégiques à la présidence, au sein de l'armée et des services secrets centrafricains.

L'un des contentieux opposant les deux pays résidait dans l'exploitation des réserves pétrolières découvertes ces dernières années dans le sud du Tchad, que l'ex-président Patassé revendiquait. Quatre mois après sa chute, l'exploitation du gisement de Doba a démarré grâce à l'achèvement de la construction d'un oléoduc de plus de mille kilomètres permettant d'acheminer le brut ju