Un an après le début de la crise ivoirienne, l'insubmersible Ibrahim Coulibaly, désormais en liberté provisoire en France, empoisonne à nouveau les relations entre Paris et Abidjan. Tête pensante du premier coup d'Etat de l'histoire de la Côte-d'Ivoire, le 24 décembre 1999, et considéré par beaucoup comme le véritable cerveau de la rébellion qui s'est emparée, en septembre 2002, de la moitié nord du pays, celui que les Ivoiriens surnomment «IB» avait annoncé, début août, son retour en Côte-d'Ivoire après plusieurs années d'exil. Il n'en a pas eu le temps. Le 23 août, à la grande satisfaction des autorités d'Abidjan, la police française l'a appréhendé dans un grand hôtel parisien, en compagnie de deux de ses proches. «IB» est mis en examen pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme» et recrutement de mercenaires. Le même jour, une bande de barbouzes en partance pour la capitale ivoirienne est arrêtée à Roissy. Pour les autorités d'Abidjan, «IB» projetait d'assassiner le président Laurent Gbagbo. Comme si les aveux en garde à vue de certains de ces mercenaires à la petite semaine ne suffisaient pas, le procureur militaire ivoirien fournit les détails rocambolesques du coup en préparation : mines posées sur les ponts, attaques au lance-roquette de l'avion présidentiel «un 11 septembre ivoirien», assure-t-il sans rire.
20 000 euros de caution. Mardi, coup de théâtre, la justice française ordonne la libération conditionnelle de Coulibaly, en écha