Berlin de notre correspondante
La Bavière est majoritairement à droite et compte bien le rester. Mais dimanche, pour la première fois depuis 1945, le parti de Edmund Stoïber pourrait même réussir l'exploit d'obtenir la majorité absolue des sièges au parlement régional avec des incidences non négligeables sur la politique nationale. Les résultats vont d'abord permettre de mesurer la popularité du gouvernement Schröder en chute libre depuis plusieurs mois. Et elles auront surtout des répercussions sur les luttes internes qui agitent le camp chrétien-démocrate depuis l'échec aux élections législatives d'il y a un an.
Sérénité. Depuis la rentrée, la cacophonie qui règne dans l'opposition a permis au gouvernement «rouge-vert» de conduire ses réformes avec une certaine sérénité. On a même vu des partisans de la CSU comme l'expert social Horst Seehofer prendre parti pour les réformes du gouvernement. Si Edmund Stoïber obtient un excellent score dimanche, il sera sans doute plus à même de rassembler l'opposition. Selon les derniers sondages, la CSU (le parti frère de la CDU en Bavière) pourrait obtenir aux alentours de 60 % des voix, (contre 52,9 % en 1998) alors que le SPD s'effondrerait à 20 % (contre 28,7 % en 1998). Certains à Berlin n'excluent pas une raclée encore plus sévère pour le parti du chancelier Schröder.Ê
Alarmiste. La faute à qui ? A la direction du SPD à Berlin, répondent sans détour les sociaux-démocrates bavarois abandonnés en rase campagne par leur direction au vu d