Le Français Pierre Robert a été condamné, jeudi dans la nuit, à la prison à perpétuité par la justice marocaine pour son implication dans des activités terroristes. Le parquet avait réclamé la peine de mort. De lourdes peines ont également été prononcées par la chambre criminelle de Rabat à l'encontre des «complices» marocains du Français, dont deux autres peines de prison à vie et 22 peines allant de dix à trente ans d'emprisonnement. Seuls deux prévenus ont été relaxés. Les avocats avaient demandé l'acquittement de leurs clients en faisant valoir l'absence de flagrants délits et, surtout, de la moindre preuve matérielle étayant l'accusation.
Kamikazes. Agé de 32 ans, converti à l'islam, Robert était accusé d'avoir planifié des attentats et d'avoir organisé et participé à des entraînements aux armes à feu au Maroc. Il avait été arrêté à la suite des attentats de Casablanca le 16 mai, dans lesquels ont péri 33 personnes en plus de 12 kamikazes, mais n'était pas accusé d'implication directe dans ces actions, imputées par les autorités au mouvement islamiste du Jihad salafiste.
Poings levés. Lors de son procès, Robert a clamé son innocence et a affirmé avoir travaillé pour le contre-espionnage français, ce que le ministère de l'Intérieur a démenti. Il est resté silencieux à l'énoncé du verdict tandis que certains des 33 autres accusés ont hurlé «Dieu est le plus grand» en brandissant le poing. Plus de 100 islamistes sont actuellement poursuivis devant diverses chambres criminell