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Libération

A Berlin, Blair seul face au couple franco-allemand

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Pas de position européenne commune sur la question, samedi.
publié le 22 septembre 2003 à 1h05

Berlin de notre correspondante

Il n'y a toujours pas de position européenne commune sur l'Irak. Malgré les espoirs nourris par certains, le président français Jacques Chirac, le chancelier allemand Gerhard Schröder et le Premier ministre britannique Tony Blair, réunis à Berlin samedi, n'ont pas réussi à trouver un terrain d'entente. En tant qu'hôte, Gerhard Schröder s'est appliqué à utiliser de nombreuses périphrases pour expliquer ce désaccord. Quitte à plonger Tony Blair dans l'embarras, Jacques Chirac, lui, a redit avec force qu'il fallait rendre «le plus vite possible» sa souveraineté au peuple irakien. «Pas dans quelques années, a-t-il insisté. Mais dans quelques mois.» Pour The Observer, il s'agit clairement d'une «douche froide pour Tony Blair», qui comptait infléchir la position du couple franco-allemand au sujet de l'Irak. A trois jours de l'assemblée générale de l'ONU, chaque camp continue à camper sur ses positions. Le président américain rencontrera en début de semaine les trois dirigeants européens séparément. Ce sera le premier tête-à-tête de Gerhard Schröder avec George Bush depuis mai 2002.

Moteur à trois temps. A défaut de solutions communes sur l'Irak, les trois dirigeants européens ont mis en avant leurs convergences sur plusieurs gros dossiers européens. Ainsi, à l'approche de la Conférence intergouvernementale (CIG) qui doit adopter la Constitution européenne, Tony Blair n'a pas demandé de révision du texte de la Convention. Au grand soulagement de ses col