L'Alliance atlantique a désigné, hier à Bruxelles, un nouveau secrétaire général de l'Otan, le Néerlandais Jaap de Hoop Scheffer. Ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas depuis juillet 2002, il succédera à la fin de l'année au Britannique George Robertson, qui occupe ce poste depuis 1999.
Le secrétaire général de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (Otan) est toujours une personnalité civile, «chargée de promouvoir et de diriger le processus de consultation et de prise de décisions au sein de l'Alliance». Comme son homologue de l'ONU, il représente l'Otan sur la scène internationale. La tradition veut qu'il soit choisi dans un pays européen, alors que le principal responsable militaire de l'Alliance, le Saceur (Supreme Allied Commander in Europe) est toujours un Américain.
Agé de 55 ans, Jaap de Hoop Scheffer est à la fois un Européen et un atlantiste convaincu. Parfait francophone, diplomate de profession, démocrate-chrétien de conviction, il affirmait dans le quotidien NRC Handelsblad qu'«une politique étrangère européenne qui prenne ses distances avec les Etats-Unis serait contraire aux intérêts de l'Union européenne». Partisan de l'action américaine en Irak, où 1 100 militaires néerlandais sont aujourd'hui engagés, il avait cependant refusé de signer la lettre de soutien aux Américains paraphée par les gouvernements britannique, espagnol, italien et de nombreux pays de l'Est au sujet de la guerre en Irak, afin «de ne pas creuser la division» entre Européens