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Libération

Sida : l'ONU pointe la lenteur des progrès

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Hier, à New York, l'assemblée générale a dénoncé les inégalités mondiales.
publié le 23 septembre 2003 à 1h05

Sur le front du sida, la riposte mondiale reste toujours très en deçà de la gravité de la situation. Hier à New York, à l'occasion d'une séance spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU, de nombreuses voix ont présenté un tableau très inquiétant de la solidarité mondiale. «Nous avons fait un long chemin pour lutter contre le sida en Afrique, continent ravagé par la pandémie, mais ce n'est pas assez», a déclaré, très diplomatiquement, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. «Aujourd'hui, nos études résonnent comme un dramatique appel pour que le monde se réveille», a surenchéri Peter Piot, directeur exécutif de l'ONU-sida, évoquant alors une série de travaux inédits, tous pointant la lenteur des progrès. L'ONU-sida a ainsi analysé la situation dans 103 pays, regroupant 90 % des cas de sida dans le monde. D'abord, un constat : «Une très grande partie des dépenses consacrées au VIH en Afrique ne provient ni des gouvernements ni des donateurs, mais des individus. 90 % des médicaments en Afrique sont payés par des individus et non par des programmes gouvernementaux.»

Information. La prévention n'est pas mieux lotie. La question de la prévention de la contamination de la mère à l'enfant demeure : «Alors que l'on peut diminuer de moitié cette contamination, en Afrique subsaharienne, à l'exception du Botswana, moins d'1 % des femmes ont reçu de l'information et des traitements.» En dépit des déclarations, côté traitements, cela bouge lentement : «Dans les pays de faible ou de moy