Menu
Libération

Accord entre Israël et le Hezbollah

Article réservé aux abonnés
Il pourrait permettre des échanges de prisonniers libanais et israéliens.
publié le 24 septembre 2003 à 1h06

Jérusalem

de notre correspondant

A la veille du nouvel an juif, Israël se prend à espérer que l'homme d'affaires et colonel de réserve Elhanan Tanenbaum puisse bientôt quitter sa prison libanaise. Ce dernier a été enlevé en octobre 2000 et accusé d'espionnage par le Hezbollah. De même, trois soldats, Béni Abraham, Adi Abitan et Omar Souad, avaient été capturés à la même époque au Sud-Liban, qu'Israël a depuis déclaré «disparus». Leurs dépouilles pourraient être récupérées grâce à un accord annoncé de manière solennelle par le cheikh Nasrallah, chef tout-puissant du Hezbollah, le «parti de Dieu» qui règne sur le Sud-Liban et les banlieues chiites de Beyrouth. Par ailleurs, le cheikh s'est engagé à «faire tous les efforts» pour obtenir des renseignements sur le sort de Ron Arad, navigateur de l'armée de l'air israélienne, contraint d'abandonner son appareil en vol, en 1986, au-dessus du Liban.

Manoeuvres. En Israël, les autorités font preuve d'un «optimisme prudent», tant ils sont habitués aux manoeuvres du cheikh Nasrallah, pour qui le temps ne compte guère, et à sa manière de jouer avec leurs nerfs. Il se peut cependant que, cette fois-ci, lui-même soit pressé par les familles libanaises qui attendent la libération des leurs. En effet, cet accord, pour lequel se sont entremis Ilan Biran, négociateur israélien, et Ernst Uhrlau, ancien responsable des services secrets allemands, comprendrait, selon le quotidien palestinien Al-Qods, qui paraît à Jérusalem-Est, la libération par Is