New York
de nos correspondants
A l'applaudimètre, c'est Jacques Chirac qui a le plus convaincu l'Assemblée générale des Nations unies. Son discours un appel à la restauration du multilatéralisme et à une réforme de l'ONU a été accueilli par des ovations nourries. Celui de George W. Bush, une demi-heure plus tôt, n'ayant reçu qu'un accueil poli. Le président américain a surpris par la prudence de ses propos. La presse locale avait annoncé un «appel à l'action» musclé sur l'Irak, Bush mettant une nouvelle fois les Nations unies devant leurs responsabilités. Mais il n'est resté que dans les généralités, justifiant la guerre, estimant qu'il était dans l'intérêt de tous d'aider à faire de l'Irak et de l'Afghanistan des modèles de démocratie. «Il faut laisser nos divergences derrière nous. La nation irakienne a besoin et désire notre aide. Et tous les pays de bonne volonté devraient offrir leur soutien», a-t-il déclaré. Il a promis un projet de résolution faisant une part «plus grande» à l'ONU.
Programme. Jacques Chirac s'est montré plus concret et direct, estimant que les Nations unies «avaient traversé l'une des périodes les plus graves de leur histoire», pointant du doigt les Etats-Unis : «Engagée sans l'autorisation du Conseil de sécurité, la guerre a ébranlé le système multilatéral.» Il a ensuite présenté son programme pour l'Irak : «Le transfert de la souveraineté aux Irakiens, qui doivent être seuls responsables de leur destin, est indispensable à la stabilité et à la reco