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Libération

Eurostat : Prodi veut sauver les meubles

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Audition du président de la Commission à l'Europarlement sur le scandale.
publié le 25 septembre 2003 à 1h07

Strasbourg (UE) envoyé spécial

Pedro Solbes ne verra pas sa tête rouler aujourd'hui sur l'épaisse moquette du Parlement européen. Le commissaire européen chargé des affaires économiques et financières semble avoir sauvé son poste que l'affaire Eurostat, l'office européen chargé des statistiques qu'il chapeaute, menaçait sérieusement. Les capitales européennes ont prévenu Romano Prodi, qui comparaît cet après-midi à huis clos devant les présidents des groupes politiques du Parlement de Strasbourg et les membres de la Commission de contrôle budgétaire (Cocobu), qu'elles n'accepteraient pas que la Commission qu'il préside sombre dans une crise qui ferait désordre en pleine négociation de la future Constitution de la grande Europe et ne manquerait pas d'alimenter l'euroscepticisme. Ce message a été efficacement relayé au sein des différents groupes politiques de l'Europarlement si l'on en juge par leur volonté de calmer le jeu.

Irrégularités financières. Romano Prodi était encore fermement décidé, au début du mois, à circonscrire l'incendie Eurostat, alimenté par une partie de la presse allemande et britannique, en sacrifiant le placide Pedro Solbes et en chargeant la précédente Commission des péchés commis essentiellement avant 1999 par Yves Franchet, le directeur général français de l'Office. Prodi n'a aucune intention de laisser ce scandale ­ des ir ré gularités financières commises avant sa prise de fonction ­, pourrir la fin de sa présidence au risque de voir compromis son re