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Irak : le «camp de la paix» fait bloc

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Après la tentative américaine d'isoler la France, Paris, Berlin et Moscou continuent d'exiger une reconstruction du pays dans le cadre des Nations unies.
publié le 25 septembre 2003 à 1h07

New York de notre correspondant

«Il n'y a pas l'ombre d'une divergence de vues entre la position allemande et la position française (sur l'Irak). C'est tout à fait clair et incontestable. Nous avons également une position très commune avec les Russes.» Après une heure d'entretiens à New York avec le chancelier Gerhard Schröder et le président russe Vladimir Poutine, Jacques Chirac a tenu hier à réaffirmer l'unité de l'ancien «camp de la paix». Evoquant les discussions, le président français a précisé que les trois capitales voulaient négocier le projet américain de résolution sur l'Irak «dans un esprit à la fois positif et constructif». Et de souligner une dernière fois que la réunion avait été «cordiale, amicale et positive».

Discussions privées. La démonstration d'unité n'était pas futile. Avant de rencontrer Jacques Chirac et Vladimir Poutine, Gerhard Schröder a dû faire face, hier, à une véritable offensive de charme de la part de Washington, pour ses premiers entretiens en tête à tête avec George W. Bush depuis un an et demi. Jusque-là, la Maison-Blanche avait volontairement boudé l'Allemagne, punie pour son opposition à la guerre. Mais cette fois, alors que les discussions entre George W. Bush et Jacques Chirac étaient restées privées, mardi, le président américain a choisi de s'adresser à la presse avec son invité allemand.

«Nous avons eu des différences par le passé, mais elles sont oubliées, a assuré George W. Bush, nous allons désormais travailler ensemble.» Et Gerhar