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Libération

La botte passe une nuit dans le cirage

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Une panne d'électricité a frappé l'ensemble de l'Italie.
par Frédéric HACOURT
publié le 29 septembre 2003 à 1h09

Rome intérim

Hier à 3 h 30 du matin, l'Italie s'est brusquement «éteinte». Une gigantesque coupure de courant a pré ci pité la péninsule dans l'obscurité la plus totale. Il n'y a cependant pas eu d'incidents graves. On signale une seule victime, dont la mort a été officieusement imputée à la panne : un conducteur a trouvé la mort à un carrefour dont les feux de signalisation étaient éteints. Cette panne a, en tout cas, quasiment touché l'ensemble des 57 millions d'habitants de la péninsule : seules la Sardaigne et quelques rares régions y ont échappé.

Déconnexions. En début de soirée hier, la distribution de l'énergie électrique n'était totalement rétablie que dans le nord du pays et 10 000 techniciens, rappelés d'urgence par l'Enel, la compagnie d'électricité nationale, prévoyaient de travailler toute la nuit. «Notre système de distribution n'a pas tenu», a dû convenir un haut fonctionnaire de la Gérance du réseau de transmission national (GRTN), sans être le moins du monde capable de déterminer les causes de l'interruption. Tout au plus sait-on que deux lignes à très haute tension reliant la France à l'Italie ont déclaré forfait au même moment, provoquant des déconnexions en chaîne qui se sont propagées des Alpes à la Sicile (lire ci-contre).

Au saut du lit, les Italiens ont pu mesurer l'étendue des dégâts. La plupart des bars, lieux traditionnels du petit déjeuner, avaient dû renoncer à ouvrir. Pas une pompe à essence ne fonctionnait. Pas de musée non plus, ni de cinéma ou d