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Libération

350 km de séparation d'ici à fin 2003

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publié le 30 septembre 2003 à 1h10

La «barrière de séparation» fait l'objet d'une bataille sémantique autant qu'idéologique. L'armée israélienne la nomme «zone de couture» ou «barrière de sécurité». La «ligne de couture» est le nom qui a remplacé l'ancienne dénomination «ligne verte» (ligne de cessez-le-feu qui a prévalu de 1948 à 1967). Les Palestiniens l'appellent «mur de la honte» ou, parfois, d'«apartheid».

Réclamée par la population israélienne à une large majorité, sa construction doit couvrir près de 350 km. Deux étapes sont prévues : la première (A) couvre environ 150 km, de Salem, au nord, à Elkana, au sud. La deuxième (B), de Salem à Beth-Shéan, devrait être achevée fin 2003. «L'enveloppe de Jérusalem», de quelque 70 km, dont 17 déjà construits, sépare le nord de la ville, du camp militaire d'Ofer à Guivat Binyamin ; à l'est, le long d'Abou Dis et, au sud, de Guilo à Beth-Sahour, faubourg de Bethléem. L'objectif de l'armée israélienne est de reculer la «zone de contact» entre les attaques palestiniennes et la population israélienne le long ou, dans certaines portions, à l'est de la «ligne verte». Sur les 150 km de l'étape A déjà construits, seuls 8 km environ sont à proprement parler des murs de béton de 8 mètres de haut, le long des villes palestiniennes de Tulkarem et de Qalqiliya. Un troisième mur, érigé en 1996, le long des kibboutzim Bat Héfer et Matan, pour éviter, à l'époque, les vols de voitures et de matériel agricole, a été surélevé pour empêcher les tirs. Le reste du dispositif se présente