Jérusalem
ide notre correspondant
Au jour anniversaire des 3 ans de l'Intifada al-Aqsa, Marwan Barghouti comparaissait, hier, devant un tribunal de Tel-Aviv pour répondre de 26 chefs d'accusation de «meurtre». Le chef des Tanzim, branche armée du Fatah, très populaire parmi les Palestiniens, a exposé sa pro pre plaidoirie. Il a récusé ses défenseurs, car il ne reconnaît pas la validité de l'instance judiciaire israélienne. Une délégation de parlementaires européens a suivi les débats.
En hébreu. Cette fois, une partie seulement du rituel a été respectée : les parents de victimes du terrorisme n'étaient pas là pour le traiter de «meurtrier», mais, comme d'habitude, Barghouti a fait son entrée en brandissant le V de la victoire. Les débats se sont déroulés en hébreu, qu'il a appris pendant les cinq années de sa détention.
Sa défense est le plaidoyer d'un homme «né sous l'occupation» et qui connaît «sa signification» : «C'est vivre sans dignité», telles «ces femmes obligées d'enfanter aux barrages, au point que certaines donnent le nom de Mahsom («barrage» en hébreu) à leurs enfants».
«Je suis fier de l'Intifada, de la résistance contre l'occupation. Nul ne peut rester les bras croisés sous l'occupation», a-t-il proclamé. Il a fait l'éloge de Yasser Arafat, tout en mettant en garde Israël : «Si ce n'est pas Arafat, ce sera [le cheikh] Ahmed Yacine. Si ce n'est pas Yacine, ce sera Rantissi. Et si ce n'est pas Rantissi, ce sera Barghouti !»
Cependant, à une question du juge sur les att