Moscou
de notre correspondante
La Russie hésite toujours à ratifier le protocole de Kyoto. A l'ouverture, hier, d'une conférence internationale sur le climat à Moscou, le président Vladimir Poutine a confirmé que son pays n'avait toujours pas fait son choix. «Le gouvernement russe examine minutieusement cette question, étudie tous les problèmes qui y sont liés. La décision sera prise à la fin de ce travail et en conformité avec les intérêts nationaux de la Russie», a déclaré le président russe.
Promesse. La déclaration de Poutine, assortie d'une boutade douteuse sur le fait qu'un réchauffement climatique de quelques degrés ne pourrait que faire faire des économies sur les manteaux de fourrure aux habitants de son pays, n'a pas été du goût des représentants occidentaux et des militants écologistes qui assistaient à la réunion. La responsable de l'ONU pour le climat, la Néerlandaise Joke Waller-Hunter, s'est dite «très préoccupée» par l'attitude russe. Et le représentant de Greenpeace a carrément parlé de «pas en arrière».
Le problème est que, depuis le désistement américain, la Russie détient à elle seule les clefs du succès du protocole de Kyoto. Pour être effectif, il doit être ratifié par au moins 55 pays dont les émissions combinées de gaz à effet de serre représentent 55 % du total des émissions en 1990. Or, aujourd'hui, les émissions des 117 pays signataires n'en représentent qu'un peu plus de 40 %. Le président russe Vladimir Poutine ainsi que son Premier ministre Mikhaïl