Jérusalem
de notre correspondant
Le tracé d'une deuxième section du «mur de sécurité», qui suit plus ou moins la «ligne verte» (Libération du 30 septembre), a été approuvé, hier, à une large majorité par le cabinet israélien. Contrairement aux déclarations d'Ariel Sharon, cette nouvelle barrière n'englobe pas, pour l'heure, la colonie d'Ariel (18 000 habitants, dont 40 % d'immigrants de l'ex-URSS), à 20 km à l'est des territoires palestiniens.
Cette nouvelle section doit partir de la colonie d'Elkana pour rejoindre le camp militaire d'Ofer, au nord de Jérusalem, sur 45 km et pour un coût d'environ 100 millions de dollars. «C'est une tentative délibérée du gouvernement israélien de saboter la vision du président Bush d'une solution de deux Etats et de miner le processus de paix», a aussitôt déclaré Saëb Erakat, ministre palestinien chargé des négociations.
En revanche, les ministres ont décidé la construction de plusieurs clôtures autour d'Ariel et de plusieurs colonies, quitte à les raccorder, plus tard, à celle d'Elkana. Cependant, elles entaillent profondément des parties de la Cisjordanie et devraient entraver la vie quotidienne de quelque 80 000 Palestiniens, selon un rapport de l'organisation des droits de l'homme israélienne B'Tselem.
Cette brèche autour d'Ariel a été ménagée afin de ne pas s'opposer à la volonté américaine. En effet, Washington a menacé de décompter le coût de cette construction de la caution de 9 milliards de dollars pour des prêts demandés par Israël. L'