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Libération

La défense européenne progresse

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En Macédoine ou au Congo, les missions se multiplient.
publié le 2 octobre 2003 à 1h12

Une frégate américaine placée sous le commandement d'un amiral français, qui plus est à la tête d'une force européenne : dans l'océan Indien, les querelles entre Paris et Washington semblent bien lointaines. Lundi à Djibouti, l'amiral Jacques Mazars a en effet pris la responsabilité de la Task Force 150 (TF150), une flotte de neuf bateaux de guerre engagée dans la lutte antiterroriste (opération «Enduring Freedom»). Parmi eux, la frégate antimissiles de l'US Navy Rodney M. Davies. Or, cette TF150 est dirigée ­ depuis la frégate française Tourville ­ par l'état-major de l'Euromarfor, une structure qui incarne les ambitions européennes en matière de défense commune.

Contrôle opérationnel. Créée en 1995, l'Euromarfor rassemble la France, l'Italie, l'Espagne et le Portugal (1) au sein d'une force maritime «non permanente» mais «préstructurée». Depuis octobre 2002, elle est engagée dans des missions de «contrôle de la mer», d'abord au large de la Syrie et du Liban, puis dans le nord-ouest de l'océan Indien. Désormais commandée par un officier français, elle reste toutefois sous le «contrôle opérationnel» de l'US Navy à Bahrein.

Avec les Américains, «la lutte contre le terrorisme est une valeur sur laquelle nous nous sommes toujours retrouvés», assure l'amiral Alain Dumontet, commandant de l'Euromarfor. Si les désaccords persistent sur l'Irak, la coopération militaire entre Paris et Washington dans la lutte contre le terrorisme ne paraît pas en souffrir. En Afghanistan, plus d'une c