Jérusalem de notre correspondant
Le tribunal de Jérusalem, chargé de juger les membres d'un réseau de «contreterrorisme juif», a frappé fort : Shlomo Zeliger-Dvir et Ofer Gamliel, ancien artificier de l'armée, ont été condamnés à quinze ans de prison ferme ; Yarden Morag, le seul à avoir accepté de collaborer avec la police, à douze ans. Leurs avocats ont interjeté appel. Tous trois appartiennent à une cellule de Bat Ayin, une colonie du Gouch Etsion, le «bloc de la foi», (extrême droite religieuse).
Attentat majeur. Les trois colons religieux étaient accusés d'avoir placé des charges explosives près de l'hôpital Mokassad et d'une école palestinienne de filles de Jérusalem-Est, dans le faubourg d'A-Tour, au moyen d'une charrette piégée, réglée à l'heure d'arrivée des élèves. «Les terroristes arabes ont des peines plus légères», a protesté un avocat. «Ils seront un jour décorés», s'est exclamée l'épouse de l'un d'entre eux. Dans leur verdict, les juges ont dénoncé la volonté «de commettre un attentat majeur qui aurait causé de nombreuses victimes parmi les habitants arabes de Jérusalem-Est» et rejeté leur défense affirmant qu'ils avaient seulement voulu «causer un incendie et obtenir un effet médiatique», comme un «acte de vengeance contre les attaques terroristes contre des juifs». Morag et Dvir avaient été arrêtés le 29 avril 2002, au moment où ils abandonnaient leur engin piégé contenant deux pains d'explosifs, deux bouteilles de gaz, de l'essence et des clous. Deux autres m