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Libération

UE : Berlusconi attendu à la gaffe

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Les déclarations du Cavaliere risquent de secouer la CIG à Rome.
publié le 3 octobre 2003 à 1h13

Rome de notre correspondant

Au rythme imposé par Silvio Berlusconi, la Conférence intergouvernementale qui s'ouvre demain à Rome pourrait être l'occasion d'un nouveau coup d'éclat verbal du président du Conseil italien. Lors de son premier discours en tant que président de l'Union européenne, en juillet, au Parlement de Strasbourg, le Cavaliere avait répondu aux virulentes critiques de l'eurodéputé allemand Schulz en le traitant de «kapo» de camp nazi sous le regard atterré de son vice-président du conseil Gianfranco Fini. Au cours de l'été, Berlusconi s'est employé à apaiser le climat avec ses homologues allemands. Mais il n'a pas pour autant remis sa langue dans sa poche multipliant blagues, déclarations à l'emporte-pièce et autres jugements pour le moins inhabituels pour un dirigeant politique. Bévue ou stratégie de communication ? L'Italie s'interroge et l'Europe observe avec circonspection les petites phrases du locataire du palais Chigi.

Au cours d'un entretien accordé à l'hebdomadaire britannique The Spectator, Berlusconi a par exemple repris son vieux cheval de bataille contre les juges en estimant que «pour être magistrat, il faut être un malade mental, quelqu'un d'anthropologiquement différent du reste de la race humaine». La première partie de la longue interview a été publiée le 4 septem bre. Moins d'une semaine plus tard, la seconde partie réservait une surprise plus grande encore. Berlusconi y soutenait que «Mussolini n'a jamais tué personne, il se contentait d'e