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Libération

Les rebelles ivoiriens minés par les divisions

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Ils exigent la démission de Gbagbo pour revenir au gouvernement.
publié le 4 octobre 2003 à 1h15

Abidjan de notre correspondante

La Côte-d'Ivoire a fait une révolution. Après un an de crise, elle semble revenue au point de départ. Certes, les jeunes partisans de Laurent Gbagbo, les «patriotes», ont appris à marcher au pas dans les milices. «On a avancé dans nos slogans, on ne dit plus qu'il faut tuer les Français», expliquait un supporter lors d'un récent meeting. Ils ont beau jeu, en revanche, de s'en prendre à une rébellion qui s'effiloche. Après avoir suspendu sa participation au Conseil des ministres, celle-ci vient de demander la démission de Laurent Gbagbo, parce que, dit-elle, les accords de paix de Marcoussis ne sont pas appliqués. Le Mouvement patriotique de Côte-d'Ivoire (MPCI) pose cette exigence avant de revenir sur sa décision, mais a-t-il réellement les moyens de ses ambitions ?

Autorité respectée. Le western qui s'est joué à Bouaké, la semaine dernière, nourrit les doutes. Des rebelles ont pris part à un casse d'une succursale de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) qui a tourné à la bataille rangée, faisant 23 morts en plein centre-ville. La mission de la banque, venue peu après constater les dégâts, a conclu qu'une partie du cambriolage, au moins, était l'oeuvre de professionnels ; ce qui laisse supposer une organisation dont les militaires du rang sont incapables. Mais les affrontements et les rumeurs sur l'implication de certains chefs amènent à se demander s'il existe une autorité respectée au sein de la rébellion. Le commandant de