à Paris
L'ambassadeur du Canada en Iran, qui avait été rappelé fin juillet pour protester contre le refus iranien de rapatrier au Canada le corps de la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi, battue à mort à Téhéran, a repris ses fonctions à Téhéran. Dans une interview à Libération, le ministre canadien des Affaires étrangères, Bill Graham, explique qu'il a décidé de son retour pour disposer d'«une voix forte» à un moment où le régime islamique promet un procès transparent dans l'affaire Kazemi et où la communauté internationale lui réclame des éclaircissements sur son programme nucléaire.
L'affaire Kazemi est-elle toujours bloquée ?
Le Canada a toujours réclamé le rapatriement du corps de Zahra Kazemi, mais Téhéran prétend qu'elle est iranienne et que sa famille voulait qu'elle soit enterrée en terre islamique. Mais j'ai fait part au ministre iranien des Affaires étrangères (Kamal Kharazi, ndlr) qu'il y a au Canada des islamistes et qu'ils sont enterrés sur notre sol. Après beaucoup de discussions, le gouvernement iranien nous a informés (...) que le sort du corps de Zahra Kazemi ne relevait pas de lui mais d'un tribunal religieux et que son fils Stéphane a le droit de s'y présenter pour réclamer le rapatriement du corps. Et ce sera au tribunal de décider. Les juges vont aussi entendre le témoignage de sa mère. (...) Parce que Zahra Kazemi est de nationalité iranienne, on nous dit que le Canada n'a pas beaucoup de droits vis-à-vis de la convention de Vienne, mais Zahra