Jérusalem
de notre correspondant
Après le raid en Syrie de l'aviation israélienne, en représailles de l'attentat du Djihad islamique, samedi à Haïfa, l'ensemble de la communauté internationale a condamné, en même temps que l'attentat-suicide, cette intervention, à l'exception du président Bush. Ce dernier a déclaré, hier : «Israël ne doit pas se sentir entravé lorsqu'il s'agit de défendre la patrie. Mais il doit éviter l'escalade et de créer de nouvelles tensions.» Il a aussi enjoint la nouvelle direction palestinienne d'«utiliser tous les moyens nécessaires pour combattre le terrorisme, et arrêter les terroristes qui tentent d'empêcher la création d'un Etat palestinien pacifique». Saisi par la Syrie pour condamner le raid israélien, le Conseil de sécurité des Nations unies s'est séparé, dimanche, sans fixer de nouveau rendez-vous. Damas a demandé, entre-temps, aux Américains de ne pas utiliser leur droit de veto.
Alerte. L'Autorité palestinienne a, de son côté, décrété l'«état d'urgence» en Cisjordanie et à Gaza, dimanche, tandis qu'Ahmed Qorei (dit «Abou'Ala») a pris la tête d'un «cabinet d'urgence» de huit ministres. Ce cabinet a le droit de gouverner par décrets pendant un mois, sans l'aval du Parlement. Cette mesure alerte des organisations comme le Hamas, le Djihad islamique ou le Front populaire de libération de la Palestine. Elles redoutent que le nouveau cabinet n'arrête des membres de ces organisations ou ne démantèle des laboratoires de fabrication d'armes.
«Le cabine