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Libération

Les tories devancés par les libéraux

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L'opinion britannique doute des capacités du chef des conservateurs.
publié le 8 octobre 2003 à 1h17

Londres de notre correspondant

Ce devrait être un conseil de guerre à deux ans d'une élection générale. Une occasion de réjouissance au moment où l'adversaire travailliste, pris dans le bourbier irakien, montre pour la première fois, des signes d'essoufflement. Mais les conservateurs, réunis en congrès depuis lundi à Blackpool, une station balnéaire du nord de l'Angleterre, n'ont pas le coeur à la fête et encore moins la rage de vaincre. Leur rencontre annuelle donne lieu une fois de plus à des déchirements, des plaintes et des complots.

Sans charisme. Attaqué de toutes parts, le leader des tories, Iain Duncan Smith, semble avoir choisi la méthode Coué. «Nous allons gagner les élections, je vous le promets», répète-t-il depuis le début du congrès. Seul problème : une large majorité des Britanniques, non seulement, ne l'imagine pas un instant à Downing Street, mais lui préfère comme chef de l'opposition le patron des libéraux-démocrates.

Sur le papier, l'homme connu surtout par ses initiales, IDS, aurait pu enfin espérer sortir du purgatoire. Tony Blair continue de subir le contrecoup d'une guerre très impopulaire en Grande-Bretagne. Sa popularité est au plus bas dans les sondages depuis le suicide du Dr Kelly, l'expert en armes chimiques et biologiques. Accusé d'avoir gonflé la menace irakienne, il a perdu la confiance d'une grande partie de ses concitoyens. Pourtant, son parti, le New Labour, est toujours donné gagnant.

Les conservateurs peuvent d'autant moins profiter des débo