Son «amitié» avec Hassan II était légendaire. Au point que Jacques Chirac fut, lors des funérailles du roi en août 1999, l'un des très rares dirigeants de la planète à être reçu par la «mère des princes». En se reportant sur son fils et successeur Mohammed VI, cette complicité s'est transformée en rapport quasi filial. Fin septembre, à l'occasion d'un bref passage de «M6» à Paris, Bernadette et Jacques Chirac traversaient la Seine pour rendre visite au prince héritier âgé de 5 mois que son souverain de père portait peu avant en kangourou avenue Montaigne... Les rencontres privées entre les deux chefs d'Etat ne se comptent d'ailleurs pas plus que leurs coups de téléphone hebdomadaires. Et l'image du roi attendant au volant de sa voiture le président français au pied d'un avion n'étonne plus personne. Cette relation forte à évidemment ses prolongements politiques : «Un des plus anciens chefs d'Etat occidentaux en exercice a accompagné les premiers pas en diplomatie de Mohammed VI. Et les deux hommes échangent leur point de vue d'autant plus librement que Chirac sait ne pas se poser en donneur de leçons s'agissant du monde arabe ou même de la scène politique intérieure marocaine», explique un bon connaisseur des arcanes royaux. Une complicité qui n'est pas sans irriter le voisin algérien. Recevant un ministre français à Alger, Abdelaziz Bouteflika s'en était offusqué. «Ainsi, le président français est un descendant du Prophète...», avait-il lancé dans une allusion à la généalog
Chirac-M6, un lien quasi filial
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par José GARÇON
publié le 9 octobre 2003 à 1h18
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