Bethléem, Tel-Aviv envoyé spécial
Djourat al-Samma, au sud de Bethléem: un dispensaire est installé dans un centre qui sert d'ordinaire aux activités municipales, aux mariages, aux cérémonies de condoléances. On improvise des lits d'auscultation avec des tables; des couvertures tendues font office de rideaux. Des médecins, un dentiste, un gynécologue, deux infirmières, une psychologue, tous bénévoles, des Israéliens, juifs et arabes, membres de l'association des Médecins pour les droits de l'homme, qui, chaque samedi, se rendent dans les territoires palestiniens pour soigner la population.
L'hôpital de Bethléem est à 12 km : il faut parfois trois à quatre heures pour s'y rendre par la montagne et les chemins de terre : à cause des barrages, la route principale est interdite aux véhicules palestiniens. A l'annonce de leur venue, les villageois ont dit : «Que les Juifs viennent !» Le moukhtar, le chef traditionnel du village, les a accueillis: «Notre main est ouverte à la paix.» Les médecins soignent surtout des enfants et, chez les adultes, des problèmes de tension, de digestion. A la fin, une distribution de médicaments et d'aliments pour bébés est organisée ; la valeur du chargement est d'environ 10 000 shekels (2000 euros), parfois plus. Les médicaments et l'alimentation pour nourrissons sont achetés dans les territoires. Afin d'aider l'économie locale et parce que la majeure partie de la population a l'habitude des médicaments de fabrication locale, moins chers. En 2002, 39