Jérusalem de notre correspondant
Un plan de paix «chimérique» de plus, comme l'ont aussitôt condamné ses détracteurs ? Peut-être, mais le premier mérite de ce «pacte de Genève» est d'extraire les relations israélo-palestiniennes du cercle vicieux de la violence et de rouvrir la discussion. Pendant trois jours, en Jordanie, Israéliens de l'opposition, sous la conduite de Yossi Beilin, artisan des accords d'Oslo de 1993, et Palestiniens proches de l'Autorité, avec à leur tête l'ex-ministre Yasser Abed Rabbo, ont élaboré un véritable plan de paix.
Principaux points : les Palestiniens renoncent au «droit au retour» des réfugiés, compensé par leur indemnisation, encore que ce point fasse, d'ores et déjà, l'objet de commentaires contradictoires. Et les Palestiniens reconnaissent Israël comme Etat du peuple juif. Par ailleurs, ils s'engagent à combattre le terrorisme, l'incitation à la haine, et désarmeront les milices. Ils acceptent ainsi que leur futur Etat soit démilitarisé. Israël, pour sa part, se retire sur les frontières de 1967, évacue les colonies, y compris Ariel, Efrat et Har Homa. Des transferts de territoires dans le Néguev, autour de Gaza, sont accordés aux Palestiniens en échange des quelques portions prises par Israël en Cisjordanie. Jérusalem sera divisé, les quartiers arabes placés sous tutelle palestinienne ainsi que le mont du Temple. Une force internationale assurera le maintien de l'ordre autour des Lieux saints. Israël conserve le quartier juif de la vieille vi