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Libération

Une monnaie pour pacifier l'Irak

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Exit l'effigie de Saddam sur les billets, alors que Washington espère rallier l'ONU à sa cause.
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publié le 16 octobre 2003 à 1h24

La Banque centrale d'Irak a mis en circulation, hier, un nouveau dinar, qui remplace les billets à l'effigie de Saddam Hussein et devrait aider à stabiliser l'économie, six mois après la chute de l'ancien régime. Les Irakiens disposent de trois mois pour échanger leurs billets, qui montraient le visage souriant du dictateur déchu. Six coupures, dont l'imprimé rend hommage au patrimoine culturel du pays, remplacent ainsi les anciens billets.

Sanctions. L'opération va permettre d'unifier la monnaie irakienne. Les sanctions imposées à l'Irak, après l'invasion du Koweït en 1990, avaient forcé Bagdad à recourir à des compagnies locales pour imprimer son dinar. Parallèlement, la monnaie utilisée avant 1991 ­ connue comme le «dinar suisse» bien qu'imprimée en Grande-Bretagne ­ avait continué à circuler dans la partie du Kurdistan qui échappait au contrôle de Bagdad après la guerre du Golfe.

Le secrétaire américain au Commerce, Donald Evans, a introduit la nouvelle monnaie lors d'une cérémonie à l'aéroport de Bagdad en présence de l'administrateur civil américain en Irak, Paul Bremer, et du gouverneur de la Banque centrale, Sinan Chabibi. Cette nouvelle monnaie est un symbole de l'évolution du pays vers une économie «plus sûre», dans laquelle «les investisseurs auront confiance», a-t-il expliqué. L'impression de l'ancienne monnaie, facilement reproduite par les faussaires, avait contribué à déstabiliser l'économie.

Imprimée en Grande-Bretagne, cette nouvelle monnaie est censée être de