Bruxelles (UE) envoyés spéciaux
La «Françallemagne» parlant d'une seule voix sur l'Irak a largement éclipsé, hier matin à Bruxelles, le deuxième round de négociation des Européens sur leur projet de Constitution. Ce sommet des Vingt-Cinq de l'Union élargie ne restera certainement dans les annales de l'histoire communautaire que comme le sommet où l'Allemagne s'est fait représenter par la France : laissant un blanc-seing à Chirac pour parler en son nom aujourd'hui à Bruxelles, Schröder est rentré hier soir à Berlin, sans attendre la fin du sommet, pour voler au Bundestag où a lieu aujourd'hui un vote crucial sur ses réformes sociales.
«Quand vient le chancelier Chirac ?», se ruèrent les journalistes à la fausse nouvelle d'un point de presse franco-allemand en milieu de journée. En fait, seul «le président Schröder» apparut, pour expliquer, à grand renfort de «nous», comment les deux pays étaient tombés d'accord, avec la Russie, pour approuver à l'ONU la dernière mouture de la résolution américaine sur l'Irak.
«Quels que soient les rêves que Tony Blair et ses alliés de la "Nouvelle Europe" peuvent avoir de casser l'axe Paris-Berlin», notait hier le journal britannique The Independent, la délégation de pouvoir de Schröder à Chirac leur «montre que ces deux puissances sont toujours aux commandes de l'Union européenne». Est-ce d'ailleurs pour ne pas davantage froisser Londres que les deux dirigeants se sont isolés un moment dans l'après-midi avec Blair et le Premier ministre belge G