Londres de notre correspondant
Tony Blair va «bien». Selon son porte-parole, il est «totalement rétabli», jouit d'un «bon moral» et conserve «le même appétit pour son travail» que d'habitude. Downing Street s'efforçait hier par tous les moyens de couper court aux spéculations sur la santé du Premier ministre. Car, la veille, l'homme qui dirige depuis six ans la Grande-Bretagne a ressenti des douleurs à la poitrine et une accélération du rythme cardiaque. Transporté d'urgence des Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres, à un hôpital local, puis dans un établissement londonien, il a subi des examens pendant près de cinq heures.
Selon les médecins, il a souffert d'une «tachycardie supra-ventriculaire», un trouble qui peut atteindre des personnes bien portantes et se caractérise par des battements irréguliers du coeur et des essoufflements. Tony Blair, qui n'avait jusque-là jamais eu de problème cardiaque, a regagné son bureau dès hier et devrait reprendre ses activités à partir d'aujourd'hui. Son entourage a rappelé qu'il prenait soin de sa forme, jouait au tennis régulièrement et possédait un tapis de jogging.
L'incident est qualifié par les cardiologues de «mineur», mais les commentateurs se sont empressés de le relier aux difficultés politiques du leader travailliste. Depuis la crise irakienne, l'homme n'a pas seulement maigri et pris des rides, mais il a également chuté dans les sondages et subi une révolte au sein de son parti. Une fragilité soulignée hier p