Une marée humaine en deuil a envahi, hier, les rues du camp de réfugiés de Nousseirat pour participer aux funérailles de sept Palestiniens tués dans la nuit dans un raid aérien de l'armée israélienne. Les habitants de ce camp, dans le centre de la bande de Gaza, ont laissé éclater leur colère contre Israël en entonnant en choeur des appels à la vengeance relayés par haut-parleurs.

Condoléances. Avant le début de la procession funèbre, le camp semblait vivre au ralenti. Des habitants dressaient une grande tente dans laquelle les familles des «martyrs» recevaient les condoléances alors qu'un épais nuage de poussière orangée s'était formé au-dessus de la rue dans laquelle deux missiles israéliens se sont abattus, lundi soir, sur une voiture transportant des militants recherchés. Deux activistes ont été tués ainsi que cinq civils qui se trouvaient dans le secteur. Quarante personnes ont été blessées.

Retenant ses larmes, son visage buriné marqué par la souffrance, Mohammad Tabaza regarde quatre jeunes sympathisants masqués du Hamas écrivant à la bombe de peinture sur le mur le nom de son fils de 23 ans, tué dans le raid. «Le Hamas envoie aux vierges du paradis le martyr Abdelhalim Tabaza», proclame le graffiti.

Abdelhalim avait couru hors de la maison familiale en entendant l'impact du premier missile, tiré par un hélicoptère de combat israélien. Il a été emporté par le deuxième missile alors qu'il aidait les blessés.

Mohammad Tabaza soulève la chemise de son fils cadet, Moustapha,