Forte de son succès spectaculaire, mardi à Téhéran, où l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, agissant de concert, ont obtenu de l'Iran des garanties sur son programme nucléaire (Libération du 22/10), la «troïka» européenne peut-elle transformer l'essai en prenant une initiative de même nature pour tenter de débloquer la situation au Proche-Orient ? Celle-ci n'a jamais paru aussi grave dans une région proche d'un «embrasement généralisé», estime le ministre des Affaires étrangères français, Dominique de Villepin. Il a reçu, hier au Quai d'Orsay, l'ex-ministre israélien de la Justice, Yossi Beilin, et l'ex-ministre palestinien de l'Information, Yasser Abed Rabbo, promoteurs de «l'initiative de Genève», projet d'accord de paix élaboré par des personnalités des deux camps. «Cette initiative est bienvenue, a expliqué le ministre français. Il est important de sortir de cette logique de violence et de cet engrenage du terrorisme. De ce point de vue, cela marque un accord tout à fait important.» Ce plan de paix, parachevé le 12 octobre par des intellectuels et des hommes politiques israéliens et palestiniens, doit être signé le 4 novembre à Genève, date de l'assassinat, en 1995, du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin.
Atout majeur. Pour le ministre français, l'accord sur le nucléaire arraché à l'Iran a marqué un jour important non seulement pour la lutte contre la prolifération nucléaire mais aussi «pour l'Europe». Vue de Paris, la troïka Fischer-Straw-Villepin, et le tr