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Libération

Raids israéliens sur Gaza : Tsahal au pied du mur

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publié le 23 octobre 2003 à 1h30

Jérusalem de notre correspondant

L'ampleur des cinq raids que l'armée israélienne a effectués à Gaza, dans la journée de lundi, a soulevé une polémique qui a contraint Tsahal à réagir de manière inaccoutumée. Mardi soir, à l'ouverture du journal de la deuxième chaîne de télévision, l'armée de l'air a autorisé la projection d'images, prises par un drone, de l'attaque par un hélicoptère Apache d'un véhicule, dans le camp de réfugiés de Nusseirat. On aperçoit le véhicule visé, sur lequel un premier missile est tiré, deux piétons apparaissent à quelques dizaines de mètres. Une quarantaine de secondes plus tard, un deuxième missile fait exploser le véhicule. Ce n'est qu'au bout de quelque deux minutes et demie que la foule afflue, avec la première ambulance. Or c'est là que, selon les Palestiniens, il y a eu le plus grand nombre de victimes civiles, atteintes, selon eux, par un troisième missile que les images ne montrent pas. Tsahal dément avoir tiré ce dernier missile. Le nombre même des morts de cette journée demeure controversé : pour les Palestiniens, il est de 12, les autorités militaires israéliennes l'évaluant entre 8 et 10, dont «7 terroristes», sans compter celui des blessés.

Embarras certain. Cette querelle va bien au-delà des chiffres et des circonstances de ce que le député de gauche Ran Cohen a qualifié de «blitz», mais touche au fond à ce qui n'est pas encore un débat, mais, déjà, le signe d'un embarras certain. «On nous abandonne sur le champ de bataille», se plaign